La pluie s'était calmée, la nuit n'était pas froide, je pouvais attendre.
Je viens mettre fin au suspense !
Vous vous êtes sûrement torturés comme je ne peux même pas l'imaginer pour trouver une fin à mon aventure, là voici donc, en guise de prix pour vos efforts dévoués (...).
Oui, je me disais que je pouvais attendre, un peu pour tester ma soeur aussi. Pour voir si les gens pensaient à moi d'eux-mêmes. J'ai donc patiemment attendu, changeant de position contre mon muret, remontant la route sur quelques mètres, pour la redescendre ensuitre dans l'autre sens, pour me dégourdir les jambes.
Me fiant généralement à mon portable pour me donner l'heure, ma notion du temps était tout ce qu'il y a de plus personnel à cet instant, et à voir la nuit complètement tombée et l'ennui venir doucement, j'ai commencé à trouver le temps long, et je me suis décidée, finalement, à demander l'heure à quelqu'un.
Premier couple que j'arrête, eux non plus n'ont pas l'heure... "Pratique", pensais-je, mais je n'étais pas très bien placée pour critiquer... Deux jeunes filles peuvent finalement répondre à ma question : il était 22h10. Déjà... ?
Une bouffée de détresse et de colère me sert alors la gorge... Je n'avais pas vu le temps passer, et maintenant, je pouvais clairement déterminer que l'on m'avait oubliée. Finis les tests ! Blasée, je demandais alors au couple suivant qui me croisait de me prêter son téléphone (un tactile très difficile d'utilisation pour mes doigts gourds de néophyte, j'ai dû m'y reprendre à trois fois pour réussir mon appel !). Ce fut ma mère qui me répondit, apparrement l'esprit tranquille compte tenu du ton placide qu'elle employât pour me dire après mon "Où êtes-vous ?" sur le fil du rasoir un "Bah toi, tu es où ?"... Avant d'ajouter que ma soeur était partie me chercher il y avait dix minutes de ça.
Je raccroche assez rapidement, sur les nerfs, mais aussi parce que je ne voulais pas trop faire dépenser le brave monsieur qui m'avait dépannée. J'étais en colère, mais quand même rassurée de savoir que tout allait bien à la maison.
Je n'ai pas à attendre beaucoup plus ma soeur, qui arrive en larmes, se confondant en excuses, rejettant toute la faute sur elle, bien que ma mère fusse aussi fautive qu'elle dans l'histoire. Bon, bien sûr, j'aurais dû prendre mon portable, ou en demander un plus tôt. Mais ce n'était pas à moi de rappeler à ma famille qu'elle était censée venir me chercher après le travail... Surtout quand c'est convenu ! Enfin, je pense...
Après ça, Tsukimi s'en voulait tellement qu'elle m'a fait le service pour beaucoup de corvées. La pauvre, j'imagine qu'à sa place je me serrais aussi sentie très mal. Mais bon, finalement, je me suis juste un peu ennuyée, et j'ai été un peu blasée de constater qu'on m'ait oublié, mais il ne m'est rien arrivé, donc bon... Tout est bien qui finit bien !
Bon, j'ai plein de choses à raconter ici, mais je vais garder tout ça pour de prochaines notes.
J'espère que j'arriverai à reposter plus vite qu'entre ces deux dernières !
Je vous laisse avec un nouveau clip, celui d'une chanson de Coeur de Pirate, une jeune chanteuse canadienne de 19 ans, qui écrit et compose ses textes et sa musique. Je trouve qu'elle a un vrai talent et en plus c'est un beau brin de fille.
Bonne écoute !