Après vingt jours d'attente...
Ah, voilà un peu de temps pour tenir ma promesse.
Ne tardons pas
plus longtemps, voici le contenu du paquet tant attendu dont je vous
parlais la dernière fois : le coffret BUCK-TICK PICTURE PRODUCT II
Peut-être remarquerez-vous sur ma photo un petit point blanc à la
base de chaque objet ? Et bien, il s'agit d'un trou !... J'ignore ce
qui est arrivé au coffret, mais il a été réparé par un scotch bleu
foncé pas trop inesthétique sous la boîte, mais des sequelles restent.
On dirait que le tout a été scié ! Le carton comme le plastique, un
trou tout net, sur toute la longueur... Si quelqu'un a une hypothèse à
me proposer pour la cause de cela ?! o_o
Sous la boîte du coffret,
voici, d'abord à gauche, un artbook aux nombreuses pages, relié en
velours, et au titre incrustré en argenté. Les photos sont vraiment
très très belles, et dignes de rivaliser avec le Mugongeki de hide.
Le
livre s'ouvre d'abord sur des photos de groupe. Je vous donne le lien
pour voir le making of de la séance :
http://youtube.com/watch?v=B1fqvrWm3Ys .
Ensuite, il se scinde en cinq parties, une pour chaque membre.
Chaque partie repose sur un thème, un type de photographie, ou une
histoire.
Je vous les détaille (désolée si c'est pas très visible,
je voulais pas trop abîmer mon livre en prenant les photos, donc c'est
pas toujours très net... Cela reste pour vous faire une idée de la
chose, le tout rend bien mieux en "vrai"):
Hisashi Imai :
Je pense qu'ils sont chacun responsables de leurs thèmes pour leur
partie ! XD Pour Hisashi, ce sont des montages photos, avec des
illusions d'optiques, des incrustrations... Dans l'ensemble sur le
thème de la science-fiction, le tout baigné dans une sorte de
surréalisme. On le voit :
- dédoublé dans une forêt baignée d'une lumière étrange.
- sauter par-dessus d'innombrables barrières imaginaires.
- marcher sur des rails...
-
porter sur la tête la moitié d'un crâne de gazelle (ou une autre bête à
cornes du genre) en dansant sur des pavés dans une rue déserte...
Bref, c'est spécial, mais hilarant !
Cela semble sortir de rêves, de fantasmes, ou de trips ...??? (des souvenirs du LSD ?...).
Dans
tous les cas, on retrouve bien là sa personnalité délurée, et
délirante. C'est très coloré et très agréable à l'oeil, avec des jeux
de compositions assez intéressants.
A la fin, on le trouve en train
de regarder un livre dans une librairie. Toutes ces images
étaient-elles les illustrations que lui donnait son esprit de
l'histoire qu'il lisait ?
Toll Yagami
: Alors là, je suis désolée, ma photo rend vraiment super mal... On
distingue à peine le petit sourire et l'air serein qu'il a dans mon
livre...
Cette partie est superbe, et l'idée touchante et pleine de
nostalgie. Appuyé par de vieilles photographies noir et blanc le
représentant petit garçon, Toll revient, en parallèle de celles-ci, sur
les lieux de son enfance : une école avec sa salle de musique, une rue,
un parc, un pont... Les photos sont prises à vitesse variable, Toll
aparaîssant parfois comme une longue traînée, une sorte de spectre qui
aurait imprimé les lieux par le passé, et qui ne ferait que les
retraverser à nouveau... La lumière est aussi bien travaillée, assez
bleutée, évoquant à la fois nostalgie et onirisme. L'ensemble évoque
clairement une sorte de voyage, un retour aux origines.
Il a l'air heureux, et quiet.
Cette partie m'a beaucoup émue.
Hidehiko Hoshino :
Pour la partie de Hide, nous avons le droit à carrement une petite
histoire : Hide sort de chez lui, prend sa voiture et va en ville. Il
retrouve une femme indienne, chez qui il passe la soirée. Est-ce une
prostituée ? (la question reste posée par rapport à ce qui va
suivre...) Très certainement, car après une danse, elle se retrouve en
sous-vêtements, tentant d'exercer ses charmes sur le guitariste, qui
semble plutôt absorbé par sa guitare (oui, c'est le manche d'une
guitare la grande ligne blanche qui traverse l'image... ^^'). Puis
finalement il se laisse aller...
Si on peut se poser la question sur
l'identité de la jeune femme, c'est parce que bien qu'elle se retrouve
vite à moitié nue, Hide semble être là pour simplement ne pas être
seul... Les photos n'ont rien de malsain, on sent une véritable
recherche d'affection, et une grande tendresse en émaner. Voilà
pourquoi je pensais qu'il pouvait aussi s'agir d'une amie, d'une
confidente, ou... pourquoi pas, de sa muse ?...
Les images, avec des
jeux d'ombres et de couleurs presque saturées frôlent pudiquement
l'érotisme, sans aller trop loin. Des "choses sérieuses" sont cependant
subtilement suggérées par la dernière image : le doigt de la jeune
femme qui se glisse dans une demi figue (?) juteuse...
Ca peut peut-être paraître un peu grivois dit comme ça, mais tout est très mesuré.
On
y trouve aussi une autre belle idée, par laquelle l'action se précise
peu à peu, devient plus intime : en partant d'un cadre large avec les
deux personnages en pied, on termine sur de très gros plans, ou le
grain de la peau, les pores, sont discernables, presque palpables.
Cette partie est une vraie ode à la sensualité.
Yutaka Higuchi :
On prend le livre dans l'autre sens, à l'horizontal, pour la partie de
U-Ta. Toutes les photos sont au format panoramique, dans des
compositions équilibrées à l'éclairage étudié. On trouve là aussi une
sorte d'histoire, le bassiste se promenant dans une grande ville, et
faisant étape dans une soirée privée (où il a l'air de s'ennuyer
royalement d'ailleurs) ou dansent des Indiennes... (les BUCK-TICK ont
visiblement un délire commun sur l'Inde...). Sur la dernière image, il
ouvre une fenêtre sur le ciel noir de la nuit, qui échappe aux lumières
et à l'écrasement, l'étouffement de la ville, comme pour respirer...
Sur
certaines photos, U-Ta apparait plusieurs fois, comme si le temps
s'étirait dans ce lieu, où il passerait peut-être plus de temps...
Un homme, Atsushi Okuno, qui semble être un ami de notre sujet, se retrouve sur certains clichés.
L'image
que je vous présente a, je trouve, un jeu de lignes (la barre et les
barreaux du balcon, et U-Ta qui forme comme un sommet vers lequel se
dirigent et convergent ces lignes noires sur un fond clair) et un
équilibre de milieu intéressant (milieu barré et fermé, ville claire et
ouverte, mais sans horizon, comme l'avant de la photo qui est fermé).
Toutes les photos de cette partie auraient aussi été intéressantes à
montrer, chacune s'équilibrant tout en s'affrontant, dans de très
belles compositions.
Atsushi Sakurai :
Au coeur d'un cadre magnifique au bord de la mer en fin de journée (le
livre se termine sur un coucher de soleil avec Atsushi dressé dans le
vent sur la plage), le chanteur nous présente un jeu sur l'identité.
Le visage d'abord caché derrière un masque, il se montre peu à peu,
defaisant le tissu voilant sa tête, ses bras. On découvre que son bras
droit a été entièrement peint en noir, jusqu'à l'épaule. Cette série
illustre en quelque sorte la personnalité d'Atsushi. Une sorte de
double identité, à la fois sombre et claire, positive et négative, mais
toujours mystérieuse, enveloppée dans un drap cachant ses formes
précises. Une personnalité claire, tournée vers la lumière, une autre,
noire, comme attirée par l'élément eau, sa profondeur, aux vagues
caressantes ou à la tempête formidable... C'est une série au grain
superbe, captant tous les détails du drapé et de la peau du chanteur.
Elle se termine en point d'orgue sur une grande photo, où Atsushi,
pourtant point central durant toute la série où l'on se questionnera
sur sa personnalité, apparaît en tout petit, comme un rien dans
l'immensité du monde. Une image humble et belle, qui termine l'ouvrage.
A côté de ce livre, on trouve un classeur annoncé vide, au coeur duquel je découvre avec joie un paquet de cartes.
Voici, bien rangées, celles d'Hisashi et Atsushi (il y en avait une par membre).
Il
n'y a que deux feuilles dans ce classeur, soit la place pour 8 cartes
en tout... Existe-t'il vraiment une collection à faire ?... Il n'y a
pas de numéro sur les cartes en tout cas.
Vous pourrez aussi
remarquer sur cette photo l'épaisseur impressionnante du livre, qui
explique que j'ai eut tant à vous dire dessus...
Arrive ensuite le DVD, sur lequel était annoncé cinq clips : Glamorous, TRANS, 21st Cherry Boy, Kyokutou Yori Ai wo Komete, Zangai (en multi-angles).
Zangai apparaît donc six fois, avec une version par membre, et la version commercialisée du clip.
Il y a aussi une chanson live en "bonus track" : Ai no Uta.
Et
surprise totale, dans le menu pour choisir les clips, le curseur se
retrouve parfois sur le visage des membres illustrant la page : chaque
lien mène vers une petite vidéo making of des séances photo du livre.
Le lien donné plus haut en est une. Une jolie surprise qui m'a bien
fait plaisir ^^
Donc, vous l'aurez comprit, un très beau
coffret, pas indispensable, mais vraiment très beau et bien soigné.
Seulement, la bête a son prix.
Je l'ai eu pour ma part autour de 15 €, mais c'est normalement plutôt 55 €...
Après, cela reste à votre appréciation.
J'espère
que cette "chronique" ne vous aura pas été trop longue et vous aura plu.
J'ai mit du temps, mais aussi beaucoup de plaisir à l'écrire.
A bientôt !
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~Images : Mes photographies du coffret BUCK-TICK PICTURE PRODUCT II
*Jukebox* : X-Japan - Break The Darkness
-En cours- : Rapport son pour le film
Dossier en Histoire de l'Art
Biographie de Pata
'Hitsugi'