... car je veux m'en souvenir.

Désolée pour le temps que j’ai mit à écrire ce report de concert. Je voulais pourtant le faire dès le lendemain, mais la culpabilité de ne pas faire mon mémoire le temps où je l’écrirais m’a beaucoup retardée.
Mais maintenant, plus d’un mois après, je pense qu’il est plus que temps pour que je dise quelques mots sur Kagrra,, car je ne veux pas oublier ce concert.
Mêlant inspirations traditionnelles japonaises et rock, Kagrra, est l’un de mes groupes musicaux préférés, et j’avais depuis toujours une grande envie de les voir. Ce fut enfin chose faite le 24 août !

Malheureusement, le jour du concert, j’étais malade, et très fatiguée, dès le matin. Mais pour rien au monde je n’aurais raté pareil spectacle, alors, de bonne grâce même, je suis allée avec Tsukimi m’insérer dans la longue file d’attente devant La Locomotive, en fin de matinée.
Il y avait déjà une trentaine de personnes, et nous pûmes rejoindre une amie dans la queue. Passa sur moi ensuite une grosse vague de déception : je m’attendais à trouver un public mûr, et intéressé, ouvert d’esprit… Donc pas un public habituel pour un concert de rock japonais, Kagrra, étant assez particulier.
Et non, en fait, c’était même presque pire qu’à d’autre concerts, entre jeunes ados ivres, filles stupides énamourées, violence, et une sorte de bêtise presque générale. Il y a même une personne dont la connerie et le ridicule m’a particulièrement épatée qui… s’est incrusté à côté de nous dans la file… J’ai dû le… pardon, la supporter pendant plusieurs heures…
Heureusement qu’il y avait des exceptions, et qu’elles n’étaient pas loin.
Merci encore à toi d’ailleurs, la princesse oni, de m’avoir aidé à tout supporter (se reconnaîtra qui sait !), et à toi aussi, Tsukimi.
Je ne sais plus si c’était en fin de matinée ou en début d’après-midi, mais nous vîmes le groupe rentrer. Une grosse foule s’était agglutinée au devant telles des fourmis sur un bonbon, et j’eus beaucoup de mal à voir quelque chose, mais j’ai reconnu tout le monde sauf Isshi, qui a utilisé une technique furtive pour s’occulter (!!). Tsukimi avait filmé une petite vidéo de leur entrée rapide, ce qui me permit de voir que le chanteur était bel et bien entré !
Ensuite, par chance, je pu m’assoir, et ainsi reposer mes membres déjà fatigués.
Il y a eu la pluie, aussi. Prévoyantes, Tsukimi et moi avions amené un parapluie, qui nous aida à protéger notre petit comité… surtout que c’est arrivé quand nous jouions aux cartes (on avait vraiment tout prévu… !).
Vu le temps, et vu comment j’ai traîné un peu partout durant cette journée, j’ai plutôt bien fait de ne pas mettre mon yukata, comme je le voulais au départ. Je pense vraiment que je l’aurais sali, ou abimé. Enfin, visiblement, il y en a que ça ne dérangeait pas, vu que j'ai vu plein de filles qui en portaient…
Un peu plus tard, j’ai rencontré Miyako, qui était assise pas très loin devant moi, et avec qui j’ai un peu discuté. Ça m’a fait du bien. Elle m’a montré les cadeaux imaginatifs qu’elle avait acheté pour ses artistes préférés : un t-shirt pour Nao, un beau carnet pour Isshi, un livre de cuisine française en japonais pour Izumi, des CDs de punk français pour Akiya… et pas moyen de me souvenir de ce qu’elle a prit pour Shin, mais l’intention y était. Il y avait aussi des choses pour tout le groupe. Elle s’était donné du mal. Ça m’a rappelé “l’époque” où j’avais un peu plus d’argent, et où j’avais acheté des friandises françaises pour tous les membres de Merry. J’aurais aimé faire de même pour les Kagrra,…
Miyako m’a montré aussi de jolis photobooks qu’elle avait ramené, et fait écouter un groupe français assez sympathique, Lyre. Le style m’a beaucoup fait penser à Dope. C’est Tsukimi qui a mit le mot dessus, mais j’avais tout à fait ce genre de musique en tête également !
Je l’ai ensuite perdue de vue, des gens s’insérant entre nous. Elle m’avait dit qu’elle me passerait un fanbook à signer, pour le groupe, mais je n’ai pas pu l’avoir en main finalement.
La queue fut encore longue et difficile dans mon état qui devint même nauséeux, mais j’ai tenu le coup, sans me souvenir d’autres éléments marquants pour autant.

Lorsqu’enfin les portes s’ouvrirent sur la salle, Tsukimi, la princesse oni et moi, sans nous perdre, avons eu la chance de trouver une place au second rang, côté jardin, côté Shin ! Là où je voulais être, pour pouvoir admirer le jeu du guitariste, sa prestation… et son koto !
Nous étions très excitées, et vraiment contentes à la perspective de ce qui allait se dérouler sous nos yeux.
Mais avant, il y avait la première partie : Closer.
Sur une intro plutôt pas désagréable, le groupe français fit son entrée.
Je ne m’attendais pas à bien, mais ce fut pire : le son était très mauvais. Je n’avais qu’une peur, qu’il le soit autant à Kagrra,. Je me rassurais en me disant qu’ils devaient avoir amené leur propre matériel, ou à défaut leur propre ingénieur son, mais le ressentiment persistait.
Bon, Closer. Des musiciens certes corrects, à part le chanteur qui tente semble-t’il une mauvaise imitation de Tatsurô de MUCC, mais une musique sans couleur, sans goût… Il est certain que le mauvais son, résultat d’une balance certainement réalisée à la va-vite, ne les servait pas, et transformait leur production en une bouillie où une éventuelle mélodie était difficilement discernable, mais quand même…
Je ne sais pas comment décrire ceci… J’ai eu l’impression que ça se voulait être une musique de désespérés, qui criait à l’horreur de la vie, et à la solitude… mais orchestrée par des gens pas du tout concernés par le problème. Ça sonnait faux, en gros. Bon, je n’aime pas casser du sucre sur les gens donc je vais m’arrêter là-dessus, mais je n’ai pas aimé. Juste deux choses à souligner : mis à part quelques rares excités autour de moi, le désintérêt pour Closer était flagrant. La fille devant moi était même en train d’écrire une fan-fiction par SMS avec un contact… J’ignorais que certain(e ?)s poussaient le vice à ce point là… Ça parlait du groupe The GazettE, de Gackt, c’était à forte connotation homosexuelle, et c’était plein de fautes (“il souria” ; “incurtion [en lui]”…)…
Sinon, il y avait ce guitariste. Un mec fou. On se pose encore la question avec Tsukimi si ce jeune homme avait bu, prit une substance illicite, ou était simplement stressé et/ou déshinibé mais… il n’arrêtait pas de tomber : sur son retour, sur son pied de micro, sur lui-même… et sur la batterie, qui s'écroula en morceaux ! C’était en pleine chanson, en voilà de l’animation. Le pauvre batteur a dû tout remonter seul, en continuant à jouer. Pathétique. Et le bassiste qui envoyait des regards plus qu’inquiets à son camarade de cordes… Ça a dû s’enguirlander sec dans les vestiaires…

Closer quitta la scène, pour laisser le champ libre aux techniciens de Kagrra,. Enfin ! La tension montait, et on voyait peu à peu apparaître des instruments familiers. Comme à Onmyô-Za, un “dieu” s’occupait de régler seul tous les instruments, tour à tour. Quelle joie quand nous l’avons vu installer le koto ! J’ai essayé de bien voir comment il faisait, car j’étais curieuse de constater quelles techniques on utilisait pour sonoriser cet instrument pour la scène, mais c’était assez sombre et je n’ai vu que du superficiel. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que le koto de Shin est légèrement plus petit qu’un koto classique, et qu’il est electro-acoustique, c’est à dire que l’on peut brancher un jack dans le corps de l’instrument pour le relier à un ampli pour… amplifier le son. Il semblait être relié à des pédales, mais je ne saurais dire à quoi elles servaient.

On attendit encore un peu, et enfin, ils furent là, entrant sur la magnifique introduction Miyako. Et le son était bien meilleur. J’entendais très très bien tout le monde, avec un petit plus sur la basse et la batterie très agréable, qui m’a permit d’encore mieux détailler ces parties rythmiques. Et Isshi chantait incroyablement juste (... pas comme Tatsurô quoi !), avec une voix pleine d'énergie.
Ils étaient d’une forme olympique, visiblement très contents d’être là, nous bombardant de sourires joviaux, surtout Isshi qui n’a pas arrêté de tout le live. Leurs tenues de scène étaient intéressantes, mêlant habilement des textures et des coupes modernes et traditionnelles.
Ils ont tenu à communiquer avec le public, avec des essais d’anglais peu compréhensibles, mais très bien accueillis par le public.
Nao, avec une pointe de candeur, d’ironie et d’humour nous a sorti une phrase devenue culte “You really want me ?... Really ?.... Me ?... So now, you can have me !” Héhé, j’ai faillis le casser en souhaitant dire “I want Shin”, mais je me suis retenue, encore heureux ! Oui, Shin, parlons-en : un garçon très calme, timide comme tout… mais sur scène il était devenu quelqu’un d’autre : une boule d’énergie, un musicien virtuose, qui jonglait sans peine entre le jeu fin de son koto et des riffs furieux à la guitare. Il m’a complètement captivée, moi qui était déjà convaincue de son talent. J’avais la chance d’être très près de lui, et il n’hésitait pas à s’approcher encore plus du public. Il souriait beaucoup, et j’ai même eu plusieurs fois l’impression qu’il le faisait directement à moi, ce qui était bien plaisant ma foi !
J’ai mit beaucoup de temps à réaliser que je les rencontrais enfin. En fait, j’étais tellement habituée à les voir en vidéo, dans les clips, et surtout les Kagrra, no Su, qui leur donne une image presque “quotidienne”, que… je ne sais pas… Ça paraissait trop irréel. Quand même, j’ai fini par m’en rendre compte, hein. Mais du coup, cette rencontre avait une saveur différente que celles avec d’autres groupes… J’avais presque l’impression de les connaître.
Voir les yeux brillants, pleins de vie d’Isshi et de Nao, autrement que derrière un petit écran, m’a émue aux larmes. J’avais le sentiment de toucher à l’exceptionnel, et je vivais mon bonheur avec parcimonie.
A leurs sourires, on sentait leur franchise, qu’ils étaient contents d’être là, et de partager ce moment-là avec nous. Il y a eu de vrais moments de communions, par exemple lorsqu’Isshi agitait son éventail en des chorégraphies plus ou moins compliquées, et qu’il voyait une grande partie du public (dont nous faisions partie) lui répondre en une assez bonne cohésion, on sentait vraiment que ça le touchait, et lui faisait plaisir. Par contre, on voit qu’il a de l’expérience en la matière pour le faire avec autant d’énergie, parce que pour l’avoir suivit je peux dire que j’ai très vite eu les bras en compote !
Un autre très bel exemple d’échange avec le public, bien qu’il soit moins artistique : le lendemain, le 25, c’était l’anniversaire d’Akiya. En tant que fans, beaucoup de gens le savaient, et on avait plus ou moins convenu par bouche à oreille qu’on allait lui chanter “Happy Birthday” entre deux chansons, dans un blanc. On a eu l’opportunité de le faire, et on ne s’est pas priés, mais c’est là qu’Isshi nous a fait taire ! “Shhht shht !”, le sourire aux lèvres. J’ai trouvé ça très bizarre, et j’ai mit une minute à comprendre que c’était sûrement parce qu’ils allaient faire quelque chose de spécial. Et en effet, je ne m’étais pas trompée : Ils commencèrent l’introduction d’une chanson, qu’Isshi devait lancer, suivi par Akiya, mais alors que le pauvre guitariste jouait sa partie, Isshi se mit à chanter “Happy Birthday”, en entraînant le public à faire comme lui. Akiya, sur qui on peut lire toutes les émotions, se trouva super gêné, sourit, se cacha le visage, il était tout ému. Un technicien apporta même un gâteau plein de bougies à souffler, que le musicien s’empressa d’éteindre, sous le regard amusé de ses amis. Il s’approcha ensuite du micro, et nous remercia en français, maladroitement, mais avec émotion.
Je pense qu’Isshi, bien qu’il nous ai demandé de nous taire pour garder l’effet de la petite mise en scène prévue, avait sûrement été touché, comme le reste du groupe, qu’on ai pensé de nous-mêmes à l’anniversaire d’Akiya. Bon, du coup, leur idée a perdu de sa spontanéité… Je me demande si Akiya nous avait entendu la première fois… Si oui, je me demande bien ce qu’il a pu en penser…
Nous avons eu énormément de chance au niveau de la set-list, car ils nous ont joué un joli palmarès de leur carrière, avec autant d’anciennes chansons que de nouvelles. Je n’accrochais pas trop au dernier album, Core, avant ce concert, mais écouter ses chansons en live me l’a fait reconsidérer, et je le trouve bien meilleur maintenant.
Nous avons aussi eu la primeur du nouveau single, qui ne sortait que quinze jours après ! Ils nous l’ont même joué deux fois “pour qu’on s’en souvienne”, nous a dit Isshi.
Un bon point pour l’ambiance durant le concert, qui à part le point noir d’une groupie derrière nous qui essayait de nous passer devant à chaque fois qu’un membre s’approchait de la fosse en hurlant le nom de quelqu’un d’autre (du style Nao pour Shin, et vice-versa…), a été des plus plaisante. Pas trop de cris, de pogos, et Isshi n’a pas été dérangé pendant ses acapella.
Souvent, durant un concert, au bout d’un moment, je pense à autre chose, je ne pense pas qu’à ce que j’ai sous les yeux. Mais là, pas de ce sentiment, j’étais littéralement captivée par le spectacle, sans vrai échappatoire mental, et tant mieux, car c’était le signe que je passais un vrai bon moment, entier.
Cependant, mon état alla en empirant vers la fin du concert, et je me suis franchement demandé si je n’allais pas m’évanouir ou vomir, ou les deux en même temps… C’est triste, mais à ce moment là, j’ai souhaité que le concert finisse, pour pouvoir me reposer. Enfin, heureusement que cette sale impression m’est tombé dessus alors qu’il ne restait que deux chansons…
Nous avons aussi eu un traditionnel lancer de médiators, baguettes, et l’éventail d’Isshi. Et c’est là que le premier rang ne paie pas toujours, car en général les musiciens lancent derrière nous…
J’ai vu Nao mettre son médiator dans la main d’une fan, japonaise, qui avait dû faire le voyage pour les voir ici… Il avait certainement voulu la remercier ainsi, car ils doivent, à force, reconnaître les membres de leur fan-club, Auga… Mais quand même, c’était exceptionnel que Kagrra, vienne en France, il aurait quand même pu donner son bout de plastique à quelqu’un qu’il ne reverra pas de sitôt !...
Puis le groupe quitta la scène, nous laissant nous remettre seuls de nos émotions…
Pendant que Tsukimi courait aux goodies acheter ce qu’elle pouvait avant la razzia, je suis restée à ma place, pour tenter de quémander aux techniciens les médiators de Shin qui restaient accrochés à son pied de micro. Je n’étais pas seule, et sous les appels insistants de plus d’une dizaine de personnes, un technicien eut la bonté de les détacher et de faire un lancer général sur la marée avide que nous formions.
Fondant sous la foule, j’eus beaucoup de chance et je réussis à mettre la main sur un des objets convoités. Le fait que j'exprime ma victoire sous la forme d’un cri guttural ne plu pas à tout le monde, et je me fis vivement écarter, verbalement. Je voulais en prendre un à Tsukimi, mais sur le coup, je me suis sentie tellement énervée et gênée de me faire rabattre le caquet que je suis partie sans demander mon reste… Pour le regretter vraiment vivement après quand la pauvre m’apporta mon strap qu’elle m’avait acheté, et regarda mon unique médiator d’un air déçu… Promis Tsu, la prochaine fois, je me bats pour le tien !
Attraper ce médiator me fit un bien fou, l’effet d’un élixir, comme je l’ai souligné avec Nataku, que je retrouvais dans la file pour les dédicaces. Oh oui, il y avait des dédicaces. Quoi de mieux pour terminer une soirée si belle ? Une dernière rencontre avec eux, avant la prochaine fois…
Ma santé avait de nouveau fugué, et horrifiée par le monde qu’il y avait devant moi, je me suis demandé à un moment s’il ne valait pas mieux abandonner l’attente. Mais Tsukimi m’a secoué pour qu’on reste, et elle a bien fait, car la file a très vite avancé, surtout qu’on s’occupait à discuter, avec la princesse oni et Makura avec qui nous avons fait connaissance. Elle avait fait une jolie carte pour l’anniversaire d’Akiya, qui selon elle était bourrée de fautes ! C’est mignon, ça a dû le faire sourire qu’elle ai fait des efforts dans une langue qu’elle connait mal pour lui. J’aurais bien aimé leur offrir un petit quelque chose, moi aussi…
Arrivée en haut de l’escalier qui menait aux tables où le groupe était installé, des personnes de l’organisation nous sermonèrent de la manière la plus désagréable possible de ne pas leur serrer la main, les embrasser, ou leur faire signer plusieurs choses… A côté de ça, je les entendais se moquer de fans, en caricaturant des comportements que je n’ai pas eu l’occasion de voir pour Kagrra, de jeunes filles éplorées, ou hystériques… Ridicule… Comme quoi il y a des cons partout, même dans les gens qui vous organisent un superbe concert…
Akiya est le premier que je rencontre. Je lui donne mon livret de l’édition limitée de San, et il va pour signer sur la couverture ! Je ne sais plus comment j’ai fais, mais j’ai réussi à lui reprendre pour mettre sa page, pour qu’il signe dessus. Du coup, le pauvre était hésitant, et ne savait plus trop ce qu’il devait faire ! Sa signature terminée, il m’a tendu mon livret en souriant, puis m’a dit “Thank you, merci !” en me regardant dans les yeux avec un air rempli de gentillesse. Je crois que je lui ai répondu “Merci, arigatô”.
Je passais ensuite à Izumi, qui prit mon livret et chercha sa page en fredonnant. Lui aussi me remercia en anglais.
C’était ensuite le tour d’Isshi qui me sourit quand je lui donnais mon livret. Nous cherchâmes ensemble sa page (facile, c’est la première), et il signa en s’appliquant. Il me tendit ensuite sa main ! D’abord surprise en me souvenant de l’interdiction proférée par les bonshommes à deux mètres, je ne me fis pas prier et la serra avec ferveur. Sa poigne, comme celle de Nao qui le suivait et qui fit de même, n’avait rien à voir avec celle de tous les autres Japonais que j’avais rencontré auparavant. Serrer la main n’est pas dans les habitudes des Nippons, et généralement, ils ne se prêtent que timidement à la chose, et se contentent en fait de serrer la paume de la personne par le bout des doigts, ou en effleurant simplement. Là, avec eux, j’ai eu le droit à une poigne franche et chaleureuse, qui m’a fait chaud au cœur.
Nao, prenant ma main, m’a aussi gratifié d’un petit clin d’œil et d’un grand sourire.
Dernier à signer, coincé dans le coin, Shin, qui était redevenu ce petit homme discret. J’ai eu l’impression qu’il reconnaissait une personne du premier rang devant lui quand il me regarda, et ça m’a touchée. Et… c’est là qu’eut lieu ma boulette suprême de la soirée, parce qu’il ne fallait pas qu’il n’y en ai qu’une (à comprendre, le fait d’être partie sans avoir plus tenter de récupérer un médiator pour ma sœur…) bien sûr : sa signature terminée, Shin repoussa je ne sais plus trop comment mon livret vers moi, et eut un mouvement timide et hésitant de la main, dans la zone floue de mon champ de vision, pendant que je le remerciait verbalement... Le sermon des croque-morts en tête, mon état fébrile et l’émotion de le rencontrer ont fait un mélange bizarre qui m’a poussé à tourner les talons et à partir, pour qu’à peine quelques dixièmes de secondes plus tard je me rende compte qu’il avait certainement voulu me serrer la main !! Je me retournais, pour le voir serrer celle de la personne me suivant. Horreur, j’avais osé zapper Shin, celui que je voulais le plus remercier !!! Très dépitée, je repartis, mais bon, j’avais plein de beaux souvenirs pour compenser…
J’espère juste que je ne l’ai pas déçu…
Après coup, je me suis dit que j’aurais dû dire “Happy Birthday” en face à Akiya… Mais malheureusement, je ne l’ai pas fait, comme beaucoup d’autres choses : j’aurais voulu leur dire verbalement que j’avais adoré leur concert, les encourager à revenir, leur offrir quelque chose, serrer la main à Shin… Ah, ce sera pour la prochaine fois !

Mis à part ces petits regrets, qui sont somme toute assez superficiels, je garde d’excellents souvenirs de ce premier concert de Kagrra, en France. J’espère vraiment que c’est le début d’un vrai échange entre le groupe et son public français. A voir la manière dont ils ont l’air d’avoir apprécié le live eux aussi (Shin a même glissé un “Merci la France” dans notre langue sur son blog !), on peut croire qu’on va vite les revoir. Mon expérience des concerts commence, lentement mais sûrement, à s’étendre, et je peux assurer, sans aucun doute, qu’il s’agit là d’un des plus beaux spectacles qu’il m’a été donné de voir.

Merci Kagrra, !

Les photos, de qualité variable, de mes dédicaces :

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~Image : Les photos pas très réussies de mes jolies dédicaces.

*Jukebox* : Rin' - kochô no yume (<3)

Il n'est jamais trop tard...

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